Les activités physiques et sportives au service de la société
Partant du constat que le niveau de sédentarité s’est considérablement accru dans de nombreux pays, en particulier les pays développés, avec des conséquences majeures pour la santé générale des populations, la dernière note d’analyse du Bureau de l’économie du sport, dépendant du ministère des Sports, s’intéresse au rôle que les politiques publiques peuvent jouer dans ce domaine, en particulier à travers la promotion des activités physiques et sportives (APS).
- Activité physique et sportive, santé et qualité des finances publiques (Note du BES, Ministère des Sports, 31/01/2018, PDF, 455 Ko)
De l’importance des politiques publiques
Pour les auteurs, les politiques publiques (et leurs coûts) en matière de promotion des APS se justifient par les conséquences (et les coûts) que la sédentarité génère pour l’ensemble de la collectivité.
Pour promouvoir la pratique des activités physiques, les pouvoirs publics doivent mettre en place des politiques d’incitation, portant sur :
- la promotion de l’offre d’équipements
- la promotion de l’offre de services
- le développement de la demande et son élargissement aux populations les moins actives
L’enjeu n’est pas mince : le coût total de la sédentarité est estimé en France à près de 17 milliards d’euros par an.
Réaction de l’ASGUM à l’attention des collectivités territoriales
Puisque ce type d’étude montre un gain économique net lié à l’accroissement de la pratique sportive, les collectivités territoriales doivent veiller à ne pas limiter leur soutien au mouvement sportif à un simple outil de visibilité de l’action publique. Notre engagement bénévole doit être considéré à sa juste valeur et valorisé en tant que tel.
Outre l’aspect sportif (compétitions…), le sport en club est une mini société, qui promeut et développe du lien social, lutte contre la sédentarité, et parfois même contre l’isolement. Le développement des activités physiques et sportives peut et doit être une source de bien être pour les populations.
Il est important et urgent de repenser l’accès à des infrastructures de qualité. Pour cela les acteurs du milieu sportif doivent être consultés et écoutés, en tenant compte de leur diversité.
Bien entendu il faut plus. Plus de gymnases, plus de piscines, plus de voies vertes, plus de plateaux sportifs…
Mais il faut également mieux. Des éclairages pour pratiquer le soir, des créneaux pour les associations sportives, des pistes en dur pour les sports à roulettes, des gradins, des vestiaires, des pistes cyclables (de plus de 50m), bus, métros et tramways pour accéder aux sites, des voies vertes qui relient les villes entre elles….
Nous sommes régulièrement évalués sur des indicateurs purement sportifs (participation aux compétition à rayonnement local, régional, national… par genre et par tranche d’âge, titre majeurs remportés, etc.). Nous sommes trop rarement interrogés sur des critères plus subjectifs, sociaux ou qualitatif, sur nos conditions de pratique, nos besoins spécifiques, nos perspectives… Autant d’éléments qui peuvent être pris en compte pour améliorer et diversifier l’offre sportive.